Déclaration d'OSSTF/FEESO
Il y a 35 ans, le 6 décembre 1989, un homme armé est entré dans une classe de l’École Polytechnique de Montréal, aujourd’hui connue sous le nom de Polytechnique Montréal, et ouvrait le feu, ciblant spécifiquement les femmes.
14 femmes sont mortes et 10 autres ont été blessées.
Il s'agit de l'une des pires fusillades de masse de l'histoire du Canada. Les femmes ont été ciblées simplement parce qu'elles étaient des femmes. Dans les 35 ans qui ont suivi cette ignoble fusillade de masse, il a été horrifiant de constater l'augmentation de la violence faite aux femmes et aux personnes de genres divers.
En moyenne, une femme ou une fille est tuée aux deux jours au Canada et une travailleuse ou un travailleur sur trois a vécu de la violence familiale.
Des communautés entières sont profondément ébranlées lorsqu’un féminicide se produit, et pourtant, cet horrible crime est en hausse au Canada. OSSTF/FEESO fait appel à tous ses membres et aux membres de la communauté, de se réserver un moment aujourd’hui pour réfléchir aux véritables conséquences de la violence fondée sur le genre, en particulier pour nos familles, écoles, lieux de travail et communautés.
Nous pouvons et devons en faire davantage pour assurer la sécurité des femmes, des filles, des personnes de genres divers et des personnes bispirituelles. La forte augmentation des incidents de haine misogyne, transphobe et homophobe, tant en ligne et qu’en personne, au travail et dans nos communautés, continue d’exacerber des injustices de longue date.
En tant que syndicat œuvrant dans l’éducation publique, nous devons remplir notre propre mandat pour contribuer à mettre fin à la violence fondée sur le genre et à toutes les formes de misogynie et de haine sur nos lieux de travail, nos écoles, nos campus et nos communautés.
OSSTF/FEESO continue de soutenir le Programme d'intervenantes auprès des femmes, et c'est avec fierté que nous partageons que la Fédération a des intervenantes auprès des femmes dans presque tous les districts d'OSSTF/FEESO à travers l’Ontario.
Les intervenantes auprès des femmes sont des membres d’OSSTF/FEESO spécialement formées qui offrent du soutien et des ressources aux membres qui pourraient être confrontés à de la violence familiale.
Plus tôt cette année, OSSTF/FEESO s’est joint à des centaines de survivantes et d'intervenantes pour demander, de toute urgence, au gouvernement Ford de considérer la violence entre partenaires intimes (VPI) comme étant une épidémie en Ontario, et d'appliquer les recommandations de l’enquête Renfrew. Pendant que le gouvernement Ford tarde délibérément à déclarer la VPI une épidémie, nous resterons inébranlables envers notre engagement pour ce mouvement. Nous continuerons de faire tout ce que nous pouvons pour soutenir les militantes et militants et les survivantes et survivants de la VPI.
À l’échelle nationale, OSSTF/FEESO a demandé au gouvernement Trudeau de mettre en œuvre la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail, une norme internationale qui établit un cadre clair pour mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail. Même si le gouvernement fédéral ait ratifié le projet de loi C-190 plus tôt cette année, il n’a pas encore pris de mesures concrètes pour le mettre en œuvre.
Les travailleuses et les travailleurs ont besoin d’un plan maintenant!
Aujourd’hui, nous nous rassemblons, non seulement en souvenir, mais aussi en signe de soutien et de solidarité. Nous déclarons d’une seule voix : « Plus jamais ! » Visitez le site Web des Nations Unies 16 jours d'activisme et de lutte contre la violence faite aux personnes de divers genres.